La fièvre catarrhale ovine (FCO), également connue sous le nom de « maladie de la langue bleue » ou encore virus bluetongue (BTV) est une maladie virale qui affecte principalement les ovins. Cette maladie, bien que non transmissible à l’homme, représente un problème de santé animale important en raison de son impact sur les élevages. Découvrez avec VIPros tout ce qu’il faut savoir sur cette maladie, de ses symptômes à ses méthodes de prévention.

Qu’est-ce que la fièvre catarrhale ovine ?

La fièvre catarrhale ovine est causée par le virus de la fièvre catarrhale (virus bluetongue BTV), un arbovirus appartenant au genre : orbivirus. Il existe plusieurs sérotypes de ce virus, dont certains sont plus virulents que d’autres. La transmission du virus se fait principalement par la piqûre de moucherons du genre culicoides, qui sont des vecteurs naturels du virus. En raison de cette transmission par vecteurs, la maladie est plus répandue dans les régions chaudes et humides où ces insectes sont abondants.

Mouton malade allongé dans un champs d'herbe

Symptômes de la fièvre catarrhale

Les symptômes de la fièvre catarrhale peuvent varier en fonction de l’espèce touchée, de la souche virale et des conditions environnementales. Chez les ovins, les symptômes les plus courants incluent :

  • Une fièvre élevée : la maladie débute souvent par une forte fièvre.
  • Une inflammation des muqueuses : cela se manifeste par des écoulements nasaux et oculaires, ainsi qu’une congestion des muqueuses buccales.
  • Des ulcérations buccales : la langue, les gencives et la cavité buccale peuvent présenter des ulcérations, ce qui rend l’alimentation difficile pour l’animal.
  • Des œdèmes : des gonflements peuvent apparaître sur la face, les lèvres et les oreilles.
  • Une boiterie : l’inflammation des zones entre les sabots peut entraîner une boiterie. Les animaux peuvent présenter des signes d’inconfort ou de douleur en marchant.
  • Une perte de poids : en raison de la difficulté à s’alimenter et de l’inconfort général, les animaux touchés peuvent rapidement perdre du poids.

Chez les bovins, les symptômes sont souvent moins sévères, bien que des signes comme la fièvre, des écoulements nasaux et la boiterie puissent également apparaître.

Transmission et facteurs de risque de la FCO

La fièvre catarrhale se transmet principalement par les moucherons (culicoides), qui sont les principaux vecteurs du virus. Les animaux contractent aussi l’infection par contact direct avec des animaux infectés ou (parfois) des objets contaminés.

Concernant cette maladie, nous pouvons trouver plusieurs facteurs de risque, notamment en fonction des conditions climatiques que l’on trouve dans certains pays. En effet, les régions où les moucherons sont abondants, comme les zones humides et chaudes, présentent un risque plus élevé. La période de l’année va aussi jouer. La transmission est plus fréquente pendant les mois chauds lorsque les populations de moucherons sont à leur apogée. C’est exactement ce que l’on peut observer en ce mois d’août 2024 dans le nord de la France. La proximité avec des foyers infectés est également un facteur de risque : ainsi, les élevages situés près de zones infectées sont plus à risque. Le virus a d’abord été observé en Belgique, juste à côté de la France, avant d’arriver chez nous en août.

Prévention et contrôle pour la FCO

La prévention de la fièvre catarrhale repose principalement sur la lutte contre les agents et la vaccination. Cela va passer par la réduction de la population de moucherons en limitant les eaux stagnantes par exemple. Utiliser des insecticides et installer des filets protecteurs peut aider à diminuer le risque d’infection. Ensuite, la vaccination peut aider pour lutter contre les différents sérotypes qui reste l’une des méthodes les plus efficaces pour protéger les animaux. Il est important de vacciner en fonction des sérotypes présents dans la région.

Face à la hausse des cas mortels, l’État français vient de lancer une vaste campagne de vaccination et fournira près de 6,4 millions de doses de vaccins dans les zones les plus touchées.

Surveillance et mise en quarantaine

Surveiller les troupeaux pour détecter rapidement les symptômes et mettre en quarantaine les animaux infectés peut prévenir la propagation de la maladie. Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique pour la fièvre catarrhale ovine. Le traitement est principalement symptomatique et vise à soulager la douleur, l’inflammation et à prévenir les infections secondaires. Dans les cas graves, les animaux peuvent nécessiter des soins intensifs.

Impact économique de la fièvre catarrhale

La fièvre catarrhale ovine peut avoir un impact économique significatif sur l’élevage. En effet, cette maladie peut engendrer des pertes de production, des coûts vétérinaires et des restrictions commerciales imposées aux zones infectées. Les éleveurs doivent donc être vigilants et adopter des mesures préventives rigoureuses pour minimiser les risques.

Quoiqu’il en soit, la situation en France est suivie de très près afin de pouvoir endiguer la maladie.

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